Omicron est déjà en Europe au 19 Novembre 2021 Inutile d’interdire les voyages selon les autorités sanitaires néerlandaises.
Les autorités sanitaires néerlandaises ont confirmé que cette souche était déjà présente aux Pays-Bas le 19 novembre, une des deux personnes positives n’ayant pas voyagé récemment.
Malgré les restrictions sur les voyages en provenance d’Afrique australe, Omicron, le nouveau variant du Covid-19 a déjà été identifié dans une vingtaine de pays. De fait, Omicron, variant à priori très contagieux, aurait commencé à se propager dans le monde près d’une semaine avant la signalisation officielle de scientifiques d’Afrique du Sud. Ce mardi, les autorités sanitaires néerlandaises ont confirmé que cette souche était déjà présente aux Pays-Bas le 19 novembre, une des deux personnes positives n’ayant pas voyagé récemment.
D’ailleurs, l’OMS a jugé inutiles les interdictions de voyage, et prône d’autres mesures :
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« Nous devons utiliser les mesures que nous savons efficaces. Le port du masque chaque fois que c’est possible est conseillé tant que vous êtes dans une pièce avec plus d’une personne, il faut aérer les pièces aussi souvent que possible, et maintenir une hygiène normale des mains et du corps et surtout de la bouche dans ces circonstances » affirme Christian Lindmeier, porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Malgré tout, le Japon a demandé ce matin aux compagnies aériennes de suspendre toutes les nouvelles réservations à destination de son territoire pendant une durée d’un mois, face aux craintes concernant le variant Omicron, a annoncé mercredi le ministère nippon des Transports.
Pour contrer la cinquième vague épidémique, Omicron ou pas, les gouvernements s’efforcent de renforcer leurs programmes de vaccination. La troisième dose est la solution avancée dans l’Union européenne. Au Royaume-Uni, par exemple, le Premier ministre Boris Johnson s’est donné comme objectif de vacciner tous les adultes d’ici à la fin janvier.
D’autres pays, comme l’Autriche, qui a étendu à 20 jours la période de confinement national, a rendu la vaccination obligatoire pour tous les adultes à partir du 1er février.
En Grèce, les plus de 60 ans devront tous être vaccinés contre le virus à partir du 16 janvier, sous peine de se voir infliger une amende.
Mais l’identification du nouveau variant Omicron suscite des inquiétudes quant à l’efficacité des vaccins. Même le dirigeant de Moderna s’est montré pessimiste, affirmant qu’« il y aura une baisse significative de l’efficacité des vaccins actuels ».
Covid-19 : le variant Omicron est confirmé dans 23 pays – Dr Tedros
Le nouveau variant Omicron a été confirmé dans 23 payset leur nombre devrait augmenter, a alerté mercredi l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
« L’émergence du variant Omicron a naturellement attiré l’attention du monde entier. Au moins 23 pays de cinq des six régions de l’OMS ont maintenant signalé des cas d’Omicron, et nous nous attendons à ce que ce nombre augmente », a déclaré le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’une conférence de presse virtuelle depuis le siège de l’organisation à Genève. Alors que la détection d’Omicron a suscité un vent de panique dans le monde, l’OMS est sur le qui-vive, même si cette nouvelle souche n’a pas encore livré tous ses secrets.
« L’OMS prend cette évolution extrêmement au sérieux, et chaque pays devrait en faire autant », a ajouté le Dr Tedros, relevant que cette nouvelle donne « ne doit pas nous surprendre ». « C’est ce que font les virus. Et c’est ce que ce virus continuera à faire, tant que nous le laisserons se propager », a-t-il fait valoir.
Certains cas d’Omicron présentent des symptômes « légers »
A ce sujet, plusieurs groupes consultatifs de l’OMS se sont réunis ces deux derniers jours pour évaluer les preuves émergentes et hiérarchiser les études nécessaires pour répondre à ces questions.
Plus largement, l’OMS et la communauté scientifique continuent d’en savoir « toujours plus sur Omicron, mais il reste encore beaucoup à apprendre sur ce variant. Les questions se posent encore sur l’effet d’Omicron sur la transmission, la gravité de la maladie et l’efficacité des tests, mais aussi sur les traitements et les vaccins.
Certains cas d’Omicron présenteraient des symptômes « légers » et les experts devraient avoir plus d’informations sur la transmission du nouveau variant dans les prochains jours. « Les données préliminaires suggèrent que le variant Omicron peut être plus transmissible. En termes de patients, il existe des cas allant de légers à graves. Il est toujours à l’étude pour savoir si cela provoque une Covid-19 plus grave », a précisé, la Dre Maria Van Kerkhove, Responsable technique pour la Covid-19 à l’OMS.
Le danger qu’Omicron devienne plus transmissible que Delta
Maria van Kerkhove a déclaré que l’un des scénarios possibles est qu’Omicron devienne plus transmissible que Delta, mais les experts ne connaissent pas encore sa gravité. Par conséquent, elle invite les Etats membres à renforcer pour Omicron, toutes les mesures déjà prises pour le variant Delta, « le temps d’avoir plus d’informations sur le nouveau variant ».
Parmi ces informations à creuser par le monde médical et les scientifiques, l’efficacité des vaccins pour ce nouveau variant. A ce stade, « rien n’indique que les vaccins ne fonctionneront pas », tempère l’OMS. « Même si l’efficacité est quelque peu réduite, les vaccins vous sauveront la vie. Il doit être absolument clair que les gens doivent se faire vacciner dès que possible », a fait valoir la Dre Van Kerkhove.
Mais pour l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU, Omicron est un signal d’alarme pour que les pays accélèrent la vaccination. « Nous espérons que les vaccins continueront à protéger contre les maladies graves avec l’Omicron, mais nous devons étudier s’ils perdent une certaine efficacité », a martelé la Dre Soumya Swaminathan, la Scientifique en chef de l’OMS.
L’urgence, c’est le combat contre le « variant dangereux et hautement transmissible, Delta »
Alors que l’attention de la planète porte désormais sur ce nouveau variant, l’OMS souligne que la planète ne doit pas oublier qu’elle est déjà confrontée à « un variant dangereux et hautement transmissible, le variant Delta ». Selon l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU, ce variant détecté pour la première fois en Inde, représente actuellement la quasi-totalité des cas de Covid-19 dans le monde.
« Nous devons utiliser les outils dont nous disposons déjà pour prévenir la transmission et sauver des vies de Delta. Et si nous faisons cela, nous empêcherons également la transmission et sauverons des vies à partir d’Omicron », a fait remarquer le Dr Tedros. Mais si les pays et les individus ne font pas ce qu’ils doivent faire pour arrêter la transmission de Delta, l’OMS avertit que la planète « risque de ne pas arrêter non plus Omicron ».
D’autant qu’au niveau mondial, il y a « un mélange toxique de faible couverture vaccinale et de très faible niveau de dépistage ». Un cocktail explosif qui constitue « une recette pour la reproduction et l’amplification des variants ». C’est pourquoi l’OMS réitère son appel aux pays riches afin de « garantir un accès équitable aux vaccins, aux tests et aux traitements dans le monde entier ».
Ce virus a démontré qu’il ne disparaîtra pas aussi facilement
S’agissant des restrictions aux voyage ayant frappé les pays d’Afrique australe, l’OMS continue d’appeler tous les pays à optimiser les mesures de santé publique et les mesures sociales, et à veiller à ce que les personnes à haut risque et vulnérables de tous les pays soient entièrement vaccinées immédiatement. Il s’agit aussi de prendre des mesures visant à retarder ou à réduire la propagation du nouveau variant, comme le dépistage des passagers avant le voyage et/ou à l’arrivée, ou l’application d’une quarantaine aux voyageurs internationaux.
Dans ces conditions, « les interdictions de voyager peuvent entraver la recherche, nous avons besoin de réactifs et d’autres composants de laboratoire pour se déplacer librement », a insisté la Dre Soumya Swaminathan, Scientifique en chef de l’OMS.
Deux ans après le début de la pandémie de Covid-19, ce virus a démontré qu’il ne disparaîtra pas aussi facilement. « Le nombre de vies et de moyens de subsistance qu’il prendra encore dépend de nous », a conclu le Dr Tedros, relevant que « mettre fin à la pandémie n’est pas une question de chance, c’est une question de choix ».